mardi 10 avril 2007

L'affaire Le Roux

On peut dire qu’elle aura mis du temps à se solutionner... si on y arrive !!! Mais je crois que la Justice a renoncé à poursuivre une enquête qui végète depuis 29 ans. Elle ira finir dans les oubliettes et, personne ne se souviendra qu’une jeune femme à laquelle tout souriait, a disparu durant la Toussaint 1977. Que s’est-il passé ce jour-là qui fait dire aujourd’hui par la famille, qu’elle est officiellement décédée?Je ne vais pas vous dire ce que je pense de cette affaire qui n’est pas assez nette pour pouvoir la juger de façon équitable puisque l’intéressée elle-même s’est “volatilisée”. On ne peut affirmer “officiellement” qu’elle est réellement décédée ; ça je ne peux le croire. Après tout, je ne suis que Pipelette, concierge d’immeuble de son état et si je disais ce que vraiment je suppose, je risquerais de me faire taper sur les doigts.
Il vaut mieux que je quitte ce terrain brûlant et que je me penche sur notre Ségolène. Aujourd’hui, un tract a été glissé dans notre boîte aux lettres et j’ai eu la joie en me levant, de retrouver le sourire radieux de notre gazelle royale. Notre pin-up rayonne littéralement. Elle semble savourer déjà les prémices de la célébrité. Diable ! Etre Présidente de la République Française, ce n’est pas rien. Bah ! Qui vivra verra et une fois “la” ou “le” Président élu, tout va reprendre le petit train-train quotidien auquel nous sommes habitués au Cap-d’Ail. En attendant, on n’en a pas encore fini de parler des présidentielles. Notre journal du jour nous apprend toujours quelque chose de nouveau. Ce jour, c’est Monsieur J.M. Le Pen, le quatrième des mousquetaires qui est sur la sellette : il gagne deux points dans le sondage. Au-dessous de cette bonne nouvelle, nous voyons le sourire de Loïc Leferme pour la dernière fois. Il a payé de sa vie son amour de la plongée en apnée. Il faut vraiment être mordu pour s’adonner à un sport aussi dangereux.
Après le dernier week-end très prolongé, je me suis sentie un peu seulette. Ce soir, j’attends avec impatience la venue de Jacqueline. Avec elle, on n’a pas le temps de languir. Elle me rapporte les petits potins de la journée et quand elle va dans sa chambre pour se changer, elle trouve moyen de le faire en continuant à bavarder avec elle-même ou chanter avec “Nostalgie” les airs de danse ayant “illuminé” sa vingtième année.
Un nouveau jour s’achève. Les arbres se découpent en ombres chinoises sur le ciel préparant sa toilette de nuit. Les oiseaux ont disparu, la circulation est plus fluide sur la Nationale. Dans l’immeuble voisin, les ménagères allument l’électricité, puis ferment les volets pour protéger l’intimité du foyer.
Tiky refuse de sortir. Il a mis juste une patte au-dehors, puis, jugeant la température trop fraîche, il est bien vite retourné vers sa gamelle. Il miaule désespérément car il voudrait que pour la troisième fois de la journée je lui donne un petit rabiot. Non, mon bonhomme ! Pas de plus ! Tu deviens franchement obèse. Vexé, il s’installe sur une chaise voisine de la mienne et le nez proche de sa queue éternellement en panache, il fait semblant de dormir dès que je m’approche de lui. Je me souviens que ma chienne Pirouette avait une façon bien plus cavalière de se faire obéir. Quand sa gamelle était vide, elle la faisait tourner en mettant la patte à l’intérieur, jusqu’au moment où je la remplissais à demi de croquettes. Mais il faut dire que cette petite bête était d’une rare intelligence.
A présent, c’est un chat qui est devenu le gardien du foyer et vraiment, ce n’est plus pareil. Nous n’arrivons pas à nous comprendre. Il miaule sans arrêt et je ne puis déceler ce qu’il veut me dire.
En bref, oui, j’aime les animaux et serais incapable de faire du mal à l’un d’eux mais, je vous le dis en confidence, je préfère les chiens aux chats. Pardon, Tiky...

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