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mardi 27 février 2007

Cap d'Ail 2001

"Enfin, nous voilà entrés dans le Millénaire. Notre Cap-d'Ail l'a franchi honnorablement. Je lui décerne personnellement la mention bien ...
Mes amis, permettez-moi une petite parenthèse. Le siècle précédent n'a pas eu les honneurs d'un enterrement de première classe. Nous l'avons rejeté, comme on le fait d'un manteau trop usé, sans nous souvenir qu'il nous avait souvent protégé du froid. En toute justice, accordons-lui quelques lignes avant qu'il n'entre dans l'oubli. Reconnaissons-le, nous avons été comblé par sa grande générosité en ce qui concerne les inventions. Pourtant, ce bien-être dans nos foyers fut payé très cher. Pour y parvenir, il aura fallu deux guerres ...
Je me persuadais, qu'en l'an 1555, l'illuminé, Michel de Notre-Dame, ne s'était pas trompé en annonçant au monde, qu'il disparaitrait au cours d'une effroyable Apocalypse ... Heureusement, le devinaire et moi nous sommes fourrés le doigt dans l'oeil. La grosse boule n'a pas été atomisée, ni durant la guerre de 40, ni à l'aube de l'ère nouvelle. La Planète bleue tourne toujours ..."
Extrait du livre "Cap d'Ail 2001" écrit par André Amblard-Babou
Les Filles de la lumière

jeudi 15 février 2007

Cap d'Ail d'autrefois

Il était une fois un petit village de France. Les Dieux l'ayant favorisé, il vivait sereinement son destin heureux puisqu'il avait pour décor une mer d'azur, un ciel assorti et, pour embellir le tout, un chad soleil brillant presque toute l'année. Ses moyens étaient modestes mais il avait la sagesse de s'en contenter, quoiqu'il manquat de cette aisance qu'apportera plus tard le modernisme. Pour l'heure, le sage petit village n'en demandait pas plus.
Mais voilà ! Un triste jour orchestré par une méchante Fée Carabosse est venu bouleverser son existence. D'un coup de sa baguette maléfique, elle lança un gros cailloiu dans sa marre paisible, et la guerre fut déclarée, obscurcissant le bleu du ciel et de la mer, la brillance du soleil. On l'a qualifiée de "drole" par ironie mais elle n'eut rien d'amusant... Le petit village se trouva pris dans ses remous.
Puis les beaux jours revinrent et avec eux, la Liberté.
Cap d'Ail s'est ransformé. Il a pris du galon. Peu à peu, la petite commune est devenue cité, et cela au détriment souvent de ce qu'elle avait été.
Et moi, perchée au haut de mon donjon comme une nouvelle soeur Anne, j'ai assisté à cette mutation ...
Extrait de mon livre "Cap d'Ail d'autrefois"
publié aux Editions du Cabri

dimanche 7 janvier 2007

Combats avec tes défenseurs

Mon frère vint me rendre visite, un jour de l'année 1975. notre père venait de décéder. En libérant son appartement, Georges trouva dans une armoire, un paquet qui attira son attention. Après l'avoir ouvert, il constata qu'en fait, son contenu constituait une sorte d'héritage sentimental, surgissant d'un passé très lointain.
Mon frère me tendit le tout en disant : "J'ai trouve ce paquet chez papa. Il contient un carnet où il a noté ses longs mois de combat, durant la guerre de 1914, des photographies et un cahier plus itime adressé à sa famille. Je n'ai pas d'enfants mais toi, tu en as cinq. C'est à eux que doivent revenir ces souvenirs". J'i pris le tout en le remerciant, et la vie, avec tous les évènements qu'elle comporte, en bien ou en mal pour chacun d'entre-nous, est venue mettre en veuilleuse, ces pauvres souvenirs. Les photographies ont continué à jaunir, le carnet de route, témoin des états d'âme de papa, allèrent dormir mon oubli sur l'étagère d'un placard.
Dernièrement, et bien tardivement, j'ai eu honte : j'ai estimé que ces pages devenues presque illisibles, méritaient mieux que de continuer à se détruire dans cette cachette, victime d'une injuste pénitence.
A une époque tourmentée, où le Français a perdu tous les beaux sentiments qui en faisaient sa fierté, où le Civisme est mort, et les Commandements piétinés, j'ai lu une à une ces pages pleines de patriotisme, et de foi en Dieu. En conclusion, j'ai regretté de les avoir enterrées, en même temps que celui qui avait vécu, ces heures d'angoise.
Je vous invite à me suivre, dans un vertigineux saut rétrograde, aboutissant en l'année 1914, qui est en même temps, celle de ma naissance. Nous y rejoinrons Alexandre Babou, né le 14 mars 1886 à Lézignan (Aude), de Marcellin Antoine et Marie-Marcelline Prou.
En 1914, il était marié, papa de trois enfants. Il habitait Marseille où il exerçait la profession de cuisinier.
Mon père.
Extrait du livre "Combats avec tes défenseurs,
Guerre 1914, Chronique d'un chasseur alpin".