vendredi 30 mars 2007

Et les écrits restent

« Andrée, ma chère grande amie, revenez à un peu plus de sérieux « , me dit Elsa, dès son entrée. Elle me tend mon écrit d’hier et se dit choquée que je me permette de parler du Seigneur avec autant de légèreté. Elle n’a jamais compris que je manipule mes Marionnettes à mon gré et que très souvent, je m’estime être à égalité avec les misérables autant qu’avec les puissants. Mais qu’importe puisqu’il ne s’agit que de mots et ceux-ci ne s’envolent - t’ils pas, au moindre souffle d’air? En vérité, je crois quElsa n’est vraiment satisfaite que lorsque j’aiguise mes griffes sur cette pauvre Ségo. A franchement parler, je commence à en avoir assez des Présidentielles qui sont en train de devenir notre pain quotidien, en moins digeste. Les candidats défendent leurs programmes. C’est la petite guerre entre eux mais d’une manière qui reste toujours courtoise. J’ai une grande sympathie pour Monsieur Sarkozy dont les promesses, si elles ne rendent pas seulement, les enfants joyeux, mais seront tenues par cet homme politique, me font espérer un petit surplus dans mes finances. Je reste en toute amitié avec Monsieur François Bayrou parce qu’il a une bonne »bouille » et demeure dubitative devant Monsieur Le Pen qui ne fait pas partie de mes préférés. Il est vrai que je ne comprend rien à leur politique et que je ne me laisse conduire que par mon flair, à l’instar d’un chien de truffes. Mais, hélas! Au moment de la cueillette, les truffes ne seront pas pour moi.
J’ai été stupéfaite en lisant qu’un certain Monsieur Jean-Louis Borloo ne demande rien à personne. Il est bien le premier! Mais, minute. Ce jeune politicien à la tête d’un angelot tout frisé, n’est tout de même pas sans arrière-pensée. Il serait un bon premier ministre et, mon Dieu, si Monsieur Sarkozy est élu, il ne pourra que s’en rappeler.
Il me reste à dire quelques mots sur notre gazelle. Elle apparaît toujours sûre en sa bonne étoile, souriante parmi les trois autres candidats. Mais, d’ores et déjà, biffons Le Pen, François, et laissons en lice Nicolas et Ségo, qui ont le plus fort pourcentage en ce qui concerne le premier tour des présidentielles. « Sarkozy-Royal »... dans un mouchoir!!! Heureusement, il restera pour sécher les larmes de celui qui ne sera pas élu. Changeons un peu de sujet et regardons avec stupéfaction, ce jeune couple Chinois, qui vient de convoler. Lui, 56 ans, 2,36 mètres. Elle, 29 ans, 1, 68 M. C’est ce qui, pour le visible, constitue un couple bien mal assorti et je souhaite qu’il n’y ait jamais de scènes de ménage entre eux, la pauvre partant perdante dans le pugilat...
Au début du siècle dernier, il y avait un théâtre parisien qui attirait les foules en présentait des spectacles d’horreur. Cela n’a rien d’étonnant car nous avons été élevé avec des contes de fées qui étaient toujours empreints de sang. Je viens de découvrir un article que j’avais mis de côté, qui y aurait eu sa place. Pour les premiers frissons, voilà le titre: » Il dit avoir mangé le coeur de son co-détenu. Le tueur: 35 ans; la victime, 31 ans. Cela ne se passe pas dans un lieu sauvage de l’Afrique ou l’Amérique mais tout simplement, à Rouen. Le détenu tué, a été découvert avec une plaie importante au thorax . La Direction départementale de la sécurité publique, attend les résultats de l’autopsie, avant de se prononcer. Le meurtrier présumé, un délinquant sexuel, a été placé en garde à vue après la découverte du corps sans vie de sa victime, par des surveillants au cours d’une ronde. La victime était arrivée quelques jours auparavant, dans la cellule qui comptait déjà, deux autres détenus. Tous trois étaient en détention provisoire, dans l‘attente de leur procès pour des crimes ou délits à caractère sexuel. Un conflit aurait dégénéré de manière très violente, dans la nuit de mardi à mercredi. La victime aurait été rouée de coups de poings avant d’être asphyxiée à l’aide d’un sac en plastique. Brr!!!Brr!!! L’horreur.

jeudi 29 mars 2007

C'est sûr ! Y a un truc !!!

Il faudrait être bien plus bête que nous ne sommes, pour avaler cette couleuvre. L’enfant demeure" coi " devant cette apparition anormale et l’adulte, voulant faire le dur, lui répond qu’il connaît la réponse et qu’il la lui confiera plus tard, pour la transmettre à ses futurs enfants. C’est ainsi qu’on leurre la petite classe. Cependant, il y a des demandes auxquelles, malgré son habileté, après bien des hésitations, Dieu seul peut accorder une explication tenant debout et c’est quand on lui pose cette demande:" Seigneur, dites-nous pourquoi vous avez fait des choses merveilleuses et , par contre, vous vous êtes amusé à donner des fesses à l’être humain?- Pauvre bête à deux jambes, réfléchissez seulement une minute: pourquoi aurais-je créé ensuite des chaises et tant d’autres sièges pour qu’il puisse s’asseoir? Je ne pouvais tout de même pas, lui faire passer sa vie durant, debout, allongé ou à croupetons? Par moment, je me demande si je n’aurais pas mieux fait de donner la parole aux aliborons de préférence à l’homme !!! " Courroucé, il lui tourna le dos. Il faut préciser, qu’il était né dans le décan du mois d’avril, qui fournit le plus de célébrités, mais également les plus mauvais caractères. Lorsqu’il piquait l’une de ses légendaires colères, le ciel lui-même résonnait de ses éclats, et c’est ainsi que chez nous, l’orage débutait. Venaient ensuite les larmes, de toutes les Déités préposées au calme et la plus grande sérénité. Elles tombaient avec abondance sur la Planète Terre. Au plus fort de son courroux, Dieu pensa soudain détruire, tout ce qui procurait à l’homme un peu de repos. Dois-je insister sur le fait, que le Seigneur l’avait doté d’une congénitale paresse, le gros des travaux étant réservé à de pauvres ilotes exilés dans notre doux pays de France? Ceux-là avaient toujours bénéficié du droit d’asile, ce qui leur ôtait celui d’aller manifester dans les rues, bouches haineuses et banderoles revendicatrices à bout de bras . Il attrapa les chaises et bancs des jardins publics, et les cassa en mille morceaux; entra sans être vu dans les cafés et restaurants, en fit de même avec le mobilier. Il remit au lendemain la destruction des sièges encombrant les appartements. En se levant, il ouvrit ses persiennes: un rayon de soleil vint l’aveugler. Il se mit à rire, sa bonne humeur reprenant le dessus sur la morosité. Il alla ouvrir la porte à Brutus, son lion préféré, qui vint docilement lui lécher ses charentaises ( pantoufles. Ne pas confondre avec les habitantes des Charentes ) Les oiseaux pépiaient sur les amandiers en fleurs, annonçant l’avance du printemps. Dieu éclata de ce rire tonitruant qui faisait se disperser tous les petits anges de sa suite. Il venait de se remémorer son rêve des plus déconcertants. Figurez-vous qu’en flânant au milieu d’une foule importante, il s’aperçut soudain qu’il n’y en avait plus aucun qui avaient des fesses. La Marionnette était aussi plate derrière que devant et plus encore, chez quelques obèses. Il se trouva alors fort aise d’avoir détruit quelques sièges qui ne pourraient plus servir aux humains! Les silhouettes étaient si déformées que sous l’emprise du choc, il se réveilla. Le Seigneur se trouva face à un dilemme: y aurait-il un usurpateur qui voudrait lui prendre sa place? Il caressa un moment sa longue barbe blanche et se dit qu’il pensera à trouver une solution à ce problème. Aujourd’hui peut-être, ou alors, demain ?

mercredi 28 mars 2007

Et Dieu créa la Terre

Il ne savait pas alors ce qu’il allait en faire. Cette idée lui était venue en ne voyant devant lui que néant et il s’ennuyait ferme. Chez les êtres de chair, s’ennuyer veut dire qu’on est prêt à faire n’importe quoi pour trouver un peu d’irisation dans un site plein de grisaille. mais chez les Dieux qui s’ennuient, il n’existe aucun remède et ils tombent rapidement dans une profonde mélancolie lorsqu’ils en sont atteints. Dieu reprit en main cette petite boule qui venait de tomber à ses pieds. Il la trouva terne et pour l’enjoliver ce mit à tracer sur toute sa rotondité, ce qui serait des terres, des mers et laissa la suite de ses travaux en suspens jusqu’au lendemain. Après une bonne nuit de sommeil, il repris son ébauche de mappemonde entre ses doigts et l’idée jaillit: il allait la meubler avec ces petits pantins avec lesquels il jouait en les faisant virevolter au gré de leur ficelle. Petits enfants, on vous dira autre chose à l’école et au catéchisme concernant la genèse du Monde mais, croyez-moi : je me suis documentée et la seule version crédible, c’est la mienne.
Depuis lors, bien des choses se sont produites, qu’il serait trop long de vous remémorer. Je commencerai mes élucubrations à partir de cette année 2007 car tout ce qui s’est produit naguère n’a aucune importance puisqu’on ne parlait pas encore de Madame Ségolène Royale, la « gazelle » pour les intimes, dont j’ai l’honneur de faire partie. Cette femme planera sur cette ère comme le furent autrefois, les Pharaons et sera la gloire du parti socialiste en grignotant sa place point par point, comme une épargnante petite souris. Par contre, son compagnon, Monsieur Hollande, que je vous ai déjà présenté, se cache la figure dans ses mains car des vilains/méchants , l’accusent de mentir. Il faut dire que depuis l’affaire Dreyfus, on ne cesse pas d’accuser.
« Fichtre! Ça piaille dans le poulailler ». C’est ce que vient de me dire, dès son entrée, et avec son élégance coutumière, Madame Pipelette: « Vous avez vu toutes ces têtes de pipe qui se présentent aux Présidentielles? Heureusement, on arrivera peut-être pas à la douzaine si on annule Monsieur Bové, qui, pour moi, est un illustre inconnu. De toutes façons, je ne voterai pas pour lui. Il ne m’est pas sympathique. Ségo a le sourire. Après son passage à Nice, il y a de quoi.. Madame Buffet aussi, est toute gracieuse. Sans doute, elle a des réserves dans son ... bahut.. Madame Laguiller a un air dubitatif assez énigmatique. Du côté Messieurs, je trouve que sur une récente photographie de « Nice-Matin », Monsieur François Bayrou présente une certaine ressemblance avec Monsieur Sarkozy, tandis qu’à côté de ce dernier, Monsieur Le Pen paraît avoir des difficultés à y voir derrière ses lunettes. Le pauvre devrait changer ses verres. Bah! Après les présidentielles, tout ce petit monde pourra enfin se reposer, l’un d’eux, sur ses lauriers, les autres ruminant leur vengeance. La seule et unique qui meublera les Annales de notre siècle, c’est, n’en doutez plus, notre Ségo. Je me demande comment les chansonniers n’ont pas encore « pondu » un hymne à sa gloire. « Elle court à perdre haleine, la gazelle, la Ségo- la Ségo-Ségolène . et partout, elle est populaire, la Ségo, la Ségo-Ségolène. » Avouez que çà a du chien. et le succès serait assuré, roucoulé par Sardou. Plus on parlera d’elle et plus elle sera aux anges. Et si parfois, on respecte une minute de silence, elle prendra la suite car elle a une excellente opinion d’elle-même. Ce n’est pas méchant et demeure du pur français, à l’inverse d’un vocable qu’elle est en train de rénover. Avec notre chant patriotique de « la Marseillaise » revue pour un meilleur entendement des nouveaux-nés, ce sera là le plus important label de qualité que l’an 2007 aura offert aux Français. Les pauvres ne savent pas faire grand-chose, sauf chausser leurs godillots trop lourds dans le sac au moment des déclarations des guerres. Il ne faut pas leur demander en outre d’avoir l’amour des belles Lettres et autre chose que des pois chiches dans leur caboche.
Et pourtant, Français, Françaises, mes très chers frères et soeurs, comme malgré tout, je vous aime!!!...

mardi 27 mars 2007

La malheureuse Diana

En janvier, dix ans après sa mort, on vient troubler son repos éternel avec la reprise de l’enquête sur sa disparition. La conclusion ne plaît pas à Madame Pipelette: « Cette fois-ci, ça y est: on ne parlera plus de cause violente, inexpliquée. Les choses ont bien été mises au point, et définitivement: la princesse est bien morte accidentellement. Pourtant, vous vous voulez que je vous dise, ma brave dame? n’empêche que le doute continuera à persister. Nous en avons eu la preuve lorsque notre princesse Grâce connut le même sort. Vous me direz qu’il faut bien que les médias gagnent leur pitance serait-ce même en les travestissant légèrement la vérité, et c’est la rançon à payer par ceux qui tiennent le haut du pavé, et la Une des journaux »
En janvier, je vous parlais également du prince Laurent de Belgique, auquel on offrait le titre peu enviable de « fils maudit » sur notre Nice-Matin. Cet homme à l’air jovial, paraît des plus sympathiques, ce qui fait penser qu’il n’a pas à se plaindre pour acheter l’huile de ses frites, et la staout, pour les faire glisser.
Il porte actuellement et fort allègrement, ses 43 ans, et ne semble pas trop souffrir, de devoir attendre des années, avant de posséder une escarcelle confortable. Bonne chance, mon prince!
Trois jours après, notre quotidien soulevait le scandale de ce milliardaire russe, qui offrait (peut-être!!!) des prostituées, à ses invités. Bien sûr, ce ne serait pas joli-joli.
Toutefois, trois jours auparavant, on nous annonçait qu’en Irak, les enfants jouaient à se pendre comme Saddam, ce qui serait très inquiétant car, s’il en reste quelques-uns qui ont raté leur coup, comment vont-ils pouvoir bien mener la barque irakienne sans qu’elle aille s’échouer en pleine mer?
Ah! Qu’il était beau, ce hier en comparaison de notre aujourd’hui! Et pourtant, nostalgie du passé, facilité des transports, nous voyons réapparaître en ce début de siècle, le tramway, en pleine place Masséna. Au moment de cette résurrection, je ferme les yeux et je me vois toute petite, tenant la main de ma marraine, grimpant sur celui qui nous conduirait jusqu’aux Chartreux, lieu de mon école. L’intérieur étant bonde, nous étions serrés comme des anchois dans leur boîte sur la plate-forme. Le mistral s’insinuait entre les usagers et, pour me protéger de ses attaques, je me cachais sous un pan du manteau de ma compagne, et ainsi, je retrouvais un tout petit peu de chaleur.
C’est loin tout çà! Si loin des présidentielles, des ramages qu’elles entraînent et des espoirs qu’elles suscitent. Pour la circonstance, on a sorti le grand jeu Guignolesque. Ségolène, Jacques, Nicolas et François, s’en donnent coeur joie. Pour une fois qu’ils peuvent se faire entendre sinon écouter, ils ne vont pas rater cette occasion. Mais parmi eux, telle l’étoile du Berger qui resplendit la première dans un ciel étoilé, notre Ségo étincelle littéralement. . Elle est enfin parvenue à la place qui lui convient: telle Jeanne-la-Lorraine, elle va sauver la France, non pas au nom du Sacré-Coeur mais en souvenir de son maître à penser (!) l‘humble bergère... à part qu‘elle ne risque d‘être ni humble, ni en sabot. Elle a trop conscience de sa valeur, juchée sur ses si jolis pieds qui terminent de belles jambes. De son voyage en Chine, nous n’avons pas trop eu droit au récit complet de ses pérégrinations; Nous ne pouvons que regretter qu’au contact des Mandarins, elle ne se soit pas assez méfiée du péril asiatique qui a eu une étrange influence sur elle: elle en a oublié le beau parler de Monsieur Jourdain. J’ai cherché sur mon Petit Larousse, en l’épluchant avec conscience, le mot de « bravitude » qui avait franchi ses lèvres charmantes sans les écorcher et fichtre! je me demande où elle est allée le dénicher... Devant le micro de « M6 », elle a eu ma foi, fière allure. Les deux bras tendus, elle semble dire: « Laissez venir à moi, les petits enfants. » Elle a sûrement attiré les foules en disant: » Plus juste, la France sera plus forte. » En bref, et sans m’étendre sur son discours, disons que la seule issue possible à son sens, c’est le Parti Socialiste, ce qui eut le don d’inspirer Elsa: « Eh bien, la voilà la réponse! Je me demandais à quel parti je vais adhérer à un moment où la Marianne a besoin de tous les suffrages. OK Elle m’a à moitié convaincue. Le malheur c’est que c’est seulement à moitié. Bah! Je vais faire comme l’héroïne de: « Autant en emporte le vent » Je penserai à çà demain.
A chaque jour suffit sa peine et aujourd’hui, j’ai eu mon lot.