dimanche 7 janvier 2007

Combats avec tes défenseurs

Mon frère vint me rendre visite, un jour de l'année 1975. notre père venait de décéder. En libérant son appartement, Georges trouva dans une armoire, un paquet qui attira son attention. Après l'avoir ouvert, il constata qu'en fait, son contenu constituait une sorte d'héritage sentimental, surgissant d'un passé très lointain.
Mon frère me tendit le tout en disant : "J'ai trouve ce paquet chez papa. Il contient un carnet où il a noté ses longs mois de combat, durant la guerre de 1914, des photographies et un cahier plus itime adressé à sa famille. Je n'ai pas d'enfants mais toi, tu en as cinq. C'est à eux que doivent revenir ces souvenirs". J'i pris le tout en le remerciant, et la vie, avec tous les évènements qu'elle comporte, en bien ou en mal pour chacun d'entre-nous, est venue mettre en veuilleuse, ces pauvres souvenirs. Les photographies ont continué à jaunir, le carnet de route, témoin des états d'âme de papa, allèrent dormir mon oubli sur l'étagère d'un placard.
Dernièrement, et bien tardivement, j'ai eu honte : j'ai estimé que ces pages devenues presque illisibles, méritaient mieux que de continuer à se détruire dans cette cachette, victime d'une injuste pénitence.
A une époque tourmentée, où le Français a perdu tous les beaux sentiments qui en faisaient sa fierté, où le Civisme est mort, et les Commandements piétinés, j'ai lu une à une ces pages pleines de patriotisme, et de foi en Dieu. En conclusion, j'ai regretté de les avoir enterrées, en même temps que celui qui avait vécu, ces heures d'angoise.
Je vous invite à me suivre, dans un vertigineux saut rétrograde, aboutissant en l'année 1914, qui est en même temps, celle de ma naissance. Nous y rejoinrons Alexandre Babou, né le 14 mars 1886 à Lézignan (Aude), de Marcellin Antoine et Marie-Marcelline Prou.
En 1914, il était marié, papa de trois enfants. Il habitait Marseille où il exerçait la profession de cuisinier.
Mon père.
Extrait du livre "Combats avec tes défenseurs,
Guerre 1914, Chronique d'un chasseur alpin".

samedi 18 novembre 2006

L'important, c'est la rose

Que celui qui n’est pas d’accord, lève le doigt. Sans contredit, elle est la plus royale des fleurs Une rose à la boutonnière, un bouquet de roses gauchement tenu à bout de bras, le prétendant a tous les atouts requis, pour remporter la victoire auprès des père et mère de sa dulcinée. Elle donne un brin d’intimité dans une chambre en étanchant sa soif dans un soliflore. Ses tiges baignant dans un vase, elle illumine l’intérieur le plus modeste. C’est probablement pour ses multiples qualités, que notre Ségolène l’a choisie comme emblème, pour mener à bien sa campagne Présidentielle. Il faut préciser que si ce n’est de Dunkerque à Tombouctou, mais du Nord aux Bouches du Rhône, puis Paris, elle enflamme les foules, grâce à l’odeur enivrante de cette reine des fleurs du plus beau rouge, qui orne son corsage. C’est la lutte finale, heureusement, sans effusion de sang. qui l’accompagne vers le siège qui, de toute évidence, doit lui être attribué. Mais, il faut toujours se méfier et d’avance, ne pas crier victoire, car il y aura sinon toujours mais très souvent, "des crapauds dans le diamant semblant des plus purs" Cette réflexion des plus pertinentes, est du cru de Madame Pipelette, alors que je lui présentais ce texte, pour satisfaire sa curiosité. Jusqu’au vote de demain, au PS, nous restons dans l’expectative: Ségo ou pas Ségo? Les Jospinistes sont catégoriques même dans leurs boutades. " Bourdes " Internet et vidéo. Notre Royale ne manque pas d’air et de courage, en s’attaquant aux enseignants donnant des cours, bien évidemment payants, en dehors de leurs leçons. Elle s’enfonce un peu plus en disant franchement ce qu’elle pense du nucléaire iranien. Madame Pipelette prend la parole:
" Qu’est-ce qu’elle va se mêler des enseignants? Depuis perpette, tout le monde sait que les instituteurs donnent des cours privés, aux ânes de leur classe. Vous voudriez pas qu’en plus, ça soit gratuit, non? Les pauvres! Ils ont bien le droit eux aussi, de beurrer un peu plus leur plat de blettes; qu’est-ce que vous en dites, ma brave dame? D’autre part, à mon avis, qu’est-ce qu’elle va s’occuper de ce qui se passe en Iran? Y a pas assez de choses boiteuses ici, sans qu’elle aille se compliquer la vie, avec les verrues qui poussent chez les voisins? A propos, chère grande amie, n‘oubliez pas de " prendre" la TV, France-Inter aujourd’hui, demain et le jour suivant, si vous voulez entendre les trois copains qui se succèderont. Bouquet final: Monsieur Hollande / Royale leur succédera. Pour sûr, on va se régaler." Je lui répondis que je commençais à en avoir assez de tous ces " bla-bla-bla " politiques et que je préférais voir un bon film. Malheureusement, c’est à présent aussi rare que de voir voler un merle blanc.