lundi 16 avril 2007

L'art d'élever ses enfants

Il faut bien en convenir même si cela doit contrarier les personnes susceptibles qui sont visées, à part dans des foyers fidèles aux us, ces dites personnes ne savent pas élever leur nichée. Ou un abus de liberté cause des ravages chez les plus faibles de la nichée, ou, si elle manque, elle se laissera aller aux mêmes excès. Il n’est pas facile « d’être parent ». « Une main de fer dans un gant de velours ». En paroles, c’est vite dit mais lorsqu’il faut appliquer cette règle, voilà que les problèmes apparaissent. Les rebelles en viennent aux remèdes extrêmes en quittant le foyer paternel, et je ne vous dis pas ce qui souvent (mais heureusement pas toujours) en résulte. L’enfant, à quelques exceptions près, est un petit animal rétif à tout ce qu’il doit apprendre pour devenir un citoyen honorable sinon une lumière qui brillera pour alimenter les sentiments d’orgueil de ses parents. Qu’ils soient satisfaits d’avoir mis au monde des petits génies, quoi de plus naturel ? Mais encore, faut-il ne pas en arriver jusqu’à l’idolâtrie. Le Ciel a voulu que certaines Marionnettes brillent dans la foule mais qu’ont-elles fait pour mériter cette notoriété ? Dans ce cas, rien. Toutefois, certaines, c’est vrai, l’ont acquise par leur courage au travail et des facultés qui n’ont pas été données à d’autres. Faut-il pour cet avantage, crier « cocorico » ? Non ! Ce serait trop facile.
Mais ces chemins de traverse nous ont éloignés des enfants brillants dès les études primaires. Soyons honnêtes et reconnaissons que les nouvelles générations ont plus de chance que celles qui les ont précédées. Jadis, il fallait des personnages exceptionnels pour qu’ils atteignent la récompense de leur mérite et combien avant eux avaient payé de leur vie une soi-disant alliance avec la sorcellerie !
Mais quittons ce domaine sulfureux pour revenir vers l’enfant du siècle 2000. La pratique des sports plus étendue, lui permet de bénéficier d’une meilleure santé et voilà qui mérite d’être salué. Par contre, on a oublié son jeune âge pour étaler devant lui l’envers du décor, de la neigeuse Marionnette de notre époque. Je vais répépier des vérités pas bonnes à entendre mais on a fini par tuer l’enfance dès l’instant où on a parlé de « la petite graine » pour justifier l’embonpoint de la future mère. J’ai déjà parlé de ce domaine délicat pour un enfant qui veut savoir ce qu’il en est. Mon oncle Gaston, ainsi que je vous l’ai déjà dit, devant cette question, me répondit sagement que c’était rapport à « la tonfle », un nom qui lui vint spontanément à l’esprit.
Le costume du Père Noël a perdu le beau rouge de sa houppelande avec une quantité anormale de « Pères Noël » surgissant sous le soleil Niçois.
J’y reviens, hélas ! Les parents ont oublié d’apprendre ces prières pleines d’innocence que les petits récitaient à genoux, du temps de ma jeunesse. On rencontre encore des scènes d’antan auprès des personnes âgées qui ne consentent pas à capituler devant un avenir qui ne leur appartient plus. Actuellement, on considère trop les enfants comme étant des adultes. On assassine ainsi en eux tout ce qui faisait leur charme à nos yeux d’ascendants. Je ne me lancerai pas dans l’énumération du côté revers de cette nouvelle éducation. Je me bornerai à dire que l’autre soir, j’ai entendu les propos de certains de nos petits interrogés devant le « petit écran ». Il ne s’agissait pas de questions sur l’Histoire ou la Géographie, sujets trop ardus pour leur petite cervelle, mais de politique. Doux Jésus ! De vrais petits politicards qui formeront les partis de demain et alors, en lice mes agneaux devenus moutons de Panurge ! S’il vous plaît, messieurs-dames, laissez vos enfants unir leurs menottes dans des rondes enfantines, laissez-les accompagner les « Trois jeunes tambours qui, s’en allant en guerre » avaient rencontré « Margoton partie couper les joncs ». Suivez-les pour aller danser ensemble « Sous le pont d’Avignon ». Sans aucun souci, dansez, dansez, mes chéris, « la Capucine », car «s’il n’y a pas de pain chez nous, il y en a chez la voisine ». « Nous n’irons plus au bois, les lauriers sont coupés ». Bonté divine ! Combien il était beau ce « hier » où si le pain manquait chez soi, on allait en quérir chez la voisine, ou on n’allait pas enflammer l’arbre du prochain par punition d’une offense.
En rêvant de Nature, de Paix, de fleurs et d’oiseaux, la Marionnette puisse-t-elle comprendre un jour, et ce pour toujours, qu’on ne bâtit rien de solide dans le vent de la Discorde.
Pipelette
(05)


1 commentaire:

Anonyme a dit…

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