vendredi 11 mai 2007

Bonne chance, Monsieur le Président

Que la coccinelle, ce petit insecte porteur de bonheur, du moins le dit-on !!! vous accorde ses bonnes grâces au moment où vous prenez en mains, les rênes du char présidentiel. Pauvre Napoléon/Sarko/Nico! On ne tarde pas à vous faire entendre un son de cloche discordant dans les alléluias glorifiant votre nouvelle position à la tête de notre pays. La Presse, avec un grand « P » majuscule pour la différencier de la hâte, vous reproche, sauf pour le 16 mai à l’Elysée : vous ne serez pas souvent là où vous êtes attendu. Au soir de votre élection, on espérait que vous descendiez triomphalement les Champs-Elysées. Las! Vous vous êtes contenté d’y dîner. Le 8 mai, on attendait votre première sortie officielle mais vous n’avez pas paru. Au lieu de vous reposer dans la villa d’un ami Corse, vous étiez sur un bateau au large de Malte. Parmi les reproches que déjà on vous adresse, figure l’ingratitude. Alors que c’est grâce au pouvoir de droite que vous accédez à la Présidence, on murmure qu’il serait dans vos intentions de faire entrer dans votre gouvernement des ministres issus de la gauche. Si on veut vous attaquer sur vos tenues vestimentaires, sachez que la « Vox-Populi » ne sera pas contente et Madame Censure serait capable de vous fesser si, au lieu d’apparaître en frac dans les réceptions mondaines, vous choisissiez le jean décontracté. Cela serait choquant aux yeux de Lysbeth, le jour où vous la recevrez avec le panache qui revient à son rang.
Je pense qu’à présent, nous allons enterrer les Présidentielles. Elles n’ont plus de sens puisque le Président est pratiquement ceint de son écharpe. D’autres priorités vont suivre qui nous obligeront à applaudir ou à; tristement, verser une larme. Ainsi va la vie, avec ses bons et ses mauvais moments à passer, que nous soyons puissants ou misérables, la différence étant que le riche se tire plus souvent des mauvais pas avec un confortable apport d’argent, et que pour le pauvre, auquel il ne reste que les yeux pour pleurer.
Voilà quelques jours que je n’ai pas vu mon amie Elsa. Elle m’avait quitté la veille des élections en me disant sur le pas de la porte: « Surtout, ma grande bonne amie, votez bien. Chez nous, les femmes, on a toujours tendance à ne pas assez réfléchir avant de mettre dans l’urne le joli petit bulletin. » C’est bien vrai, ma Pipelette. Pour la ménagère ayant laissé son fricot à mijoter sur le feu, il s’agit d’une rapide formalité. Tandis que son seigneur et maître ira grossir le nombre de consommateurs debout devant le comptoir des bars, elle retournera rapidement vers ses casseroles. C’est ainsi que pour " bobonne " rien n’a changé depuis que son homme la tirait par les cheveux, pour la ramener dans sa caverne. Il y a bien eu le « M.L.F », qui a tenté un retour de manivelle, mais pour les choses essentielles, c’est du « kif-kif au même »
Que cette constatation n’assombrisse pas votre heureux caractère, chère grande amie. Après tout, quand on a la santé, il ne faut jamais se plaindre. Avec mes gros bisous.
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jeudi 10 mai 2007

Les vacances de Monsieur le Président

Il fallait s’y attendre! Le monde politique semble ne pas être satisfait de la brusque ascension de Monsieur le Président, et çà fait du bruit dans le poulailler. Sans doute, y aura-t-il eu une séance assez mouvementée ce matin, dès 8 heures 3O, à l’Assemblée, le parti de gauche n’ayant pas apprécié le choix de Monsieur le Président. Mettons-nous à sa place! Il a préféré une petite halte à Malte plutôt qu’une semaine incognito, à Farfouillis-les-Oies. On peut se demander si, derrière ces critiques ne se cache pas un brin de jalousie devant cette brusque montée vers une vie de millionnaire, qui attend notre désormais inaccessible Nico/Sarko/Napoléon. En général, la Marionnette n’est guère tendre, envers ceux qui réussissent. Cependant, il faut reconnaître que ceux qui ont des difficultés à joindre les deux bouts, deviennent amers à la lecture d’articles dans le style du suivant: l’association de la défense des chômeurs, estime que ces vacances correspondent à environ 17 années de salaires, pour un smicard et 36 années de revenus, pour un rmiste, ce qui est absolument scandaleux, même pour moi, qui suis toujours encline à trouver une excuse, à chaque anomalie. J’éprouve une légère inquiétude devant cet homme qui, dès à présent, affirme cependant avec franchise, qu’il ne veut ni se cacher, ni mentir ni s’excuser. Se cacher, pourquoi? Mentir, pour quelle raison et s’excuser de quoi? Pour l’instant, donnons-lui sa chance comme nous l’avons fait pour les prédécesseurs et on verra bien qui se cache derrière ce président qui en définitive, demeure encore pour nous, électeurs, un inconnu. Mais voilà! Il y a un « hic » : dès que nous nous apercevrons que nous nous sommes mis le doigt dans l’œil, il sera trop tard pour reculer et on deviendra à demi-binoclard. Bah! Voilà qui nous évitera de voir la vérité en face et de nous attirer des regrets. Après tout, le Bon Dieu fait bien ce qu’il fait, à quelques exceptions près!!!...

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