mardi 27 mars 2007

La malheureuse Diana

En janvier, dix ans après sa mort, on vient troubler son repos éternel avec la reprise de l’enquête sur sa disparition. La conclusion ne plaît pas à Madame Pipelette: « Cette fois-ci, ça y est: on ne parlera plus de cause violente, inexpliquée. Les choses ont bien été mises au point, et définitivement: la princesse est bien morte accidentellement. Pourtant, vous vous voulez que je vous dise, ma brave dame? n’empêche que le doute continuera à persister. Nous en avons eu la preuve lorsque notre princesse Grâce connut le même sort. Vous me direz qu’il faut bien que les médias gagnent leur pitance serait-ce même en les travestissant légèrement la vérité, et c’est la rançon à payer par ceux qui tiennent le haut du pavé, et la Une des journaux »
En janvier, je vous parlais également du prince Laurent de Belgique, auquel on offrait le titre peu enviable de « fils maudit » sur notre Nice-Matin. Cet homme à l’air jovial, paraît des plus sympathiques, ce qui fait penser qu’il n’a pas à se plaindre pour acheter l’huile de ses frites, et la staout, pour les faire glisser.
Il porte actuellement et fort allègrement, ses 43 ans, et ne semble pas trop souffrir, de devoir attendre des années, avant de posséder une escarcelle confortable. Bonne chance, mon prince!
Trois jours après, notre quotidien soulevait le scandale de ce milliardaire russe, qui offrait (peut-être!!!) des prostituées, à ses invités. Bien sûr, ce ne serait pas joli-joli.
Toutefois, trois jours auparavant, on nous annonçait qu’en Irak, les enfants jouaient à se pendre comme Saddam, ce qui serait très inquiétant car, s’il en reste quelques-uns qui ont raté leur coup, comment vont-ils pouvoir bien mener la barque irakienne sans qu’elle aille s’échouer en pleine mer?
Ah! Qu’il était beau, ce hier en comparaison de notre aujourd’hui! Et pourtant, nostalgie du passé, facilité des transports, nous voyons réapparaître en ce début de siècle, le tramway, en pleine place Masséna. Au moment de cette résurrection, je ferme les yeux et je me vois toute petite, tenant la main de ma marraine, grimpant sur celui qui nous conduirait jusqu’aux Chartreux, lieu de mon école. L’intérieur étant bonde, nous étions serrés comme des anchois dans leur boîte sur la plate-forme. Le mistral s’insinuait entre les usagers et, pour me protéger de ses attaques, je me cachais sous un pan du manteau de ma compagne, et ainsi, je retrouvais un tout petit peu de chaleur.
C’est loin tout çà! Si loin des présidentielles, des ramages qu’elles entraînent et des espoirs qu’elles suscitent. Pour la circonstance, on a sorti le grand jeu Guignolesque. Ségolène, Jacques, Nicolas et François, s’en donnent coeur joie. Pour une fois qu’ils peuvent se faire entendre sinon écouter, ils ne vont pas rater cette occasion. Mais parmi eux, telle l’étoile du Berger qui resplendit la première dans un ciel étoilé, notre Ségo étincelle littéralement. . Elle est enfin parvenue à la place qui lui convient: telle Jeanne-la-Lorraine, elle va sauver la France, non pas au nom du Sacré-Coeur mais en souvenir de son maître à penser (!) l‘humble bergère... à part qu‘elle ne risque d‘être ni humble, ni en sabot. Elle a trop conscience de sa valeur, juchée sur ses si jolis pieds qui terminent de belles jambes. De son voyage en Chine, nous n’avons pas trop eu droit au récit complet de ses pérégrinations; Nous ne pouvons que regretter qu’au contact des Mandarins, elle ne se soit pas assez méfiée du péril asiatique qui a eu une étrange influence sur elle: elle en a oublié le beau parler de Monsieur Jourdain. J’ai cherché sur mon Petit Larousse, en l’épluchant avec conscience, le mot de « bravitude » qui avait franchi ses lèvres charmantes sans les écorcher et fichtre! je me demande où elle est allée le dénicher... Devant le micro de « M6 », elle a eu ma foi, fière allure. Les deux bras tendus, elle semble dire: « Laissez venir à moi, les petits enfants. » Elle a sûrement attiré les foules en disant: » Plus juste, la France sera plus forte. » En bref, et sans m’étendre sur son discours, disons que la seule issue possible à son sens, c’est le Parti Socialiste, ce qui eut le don d’inspirer Elsa: « Eh bien, la voilà la réponse! Je me demandais à quel parti je vais adhérer à un moment où la Marianne a besoin de tous les suffrages. OK Elle m’a à moitié convaincue. Le malheur c’est que c’est seulement à moitié. Bah! Je vais faire comme l’héroïne de: « Autant en emporte le vent » Je penserai à çà demain.
A chaque jour suffit sa peine et aujourd’hui, j’ai eu mon lot.

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